Ce qu’il faut savoir à propos de la fracturation hydraulique

La fracturation hydraulique permet de récolter du pétrole et du gaz de Schiste. Ce dernier n’est autre que le gaz naturel que nous utilisons au quotidien, mais qui est resté emprisonné dans les roches-mères. Son extraction reste assez compliquée, puisqu’il faut forer sur plusieurs kilomètres dans la terre, et utiliser la fracturation hydraulique, qui reste le seul moyen efficace pour l’instant. Bien entendu, cela n’est pas sans conséquence, raison pour laquelle on peut affirmer que le gaz de Schiste est une ressource qui demande de grands sacrifices.

La fracturation hydraulique et ses conséquences

Contrairement au gaz naturel conventionnel qui est beaucoup plus facile à atteindre, le gaz de Schiste se retrouve à plusieurs kilomètres sous terre. Il faut traverser plusieurs couches de roches perméables et imperméables jusqu’à atteindre les roches-mères. Mais une fois arrivé à ce niveau, il faut encore fracturer ces dernières pour libérer le gaz naturel emprisonné dedans. Ces fissures souterraines sont réalisées grâce à une injection à haute pression d’eau, mélangée à du sable et de nombreux produits chimiques. C’est ce qu’on appelle fracturation hydraulique.  

Le fait est que ces nombreuses fissures souterraines ainsi provoquées entrainent des secousses sismiques ainsi qu’une pollution de la nappe phréatique, et donc l’eau potable de la population locale et avoisinante. En d’autres termes, la fracturation hydraulique peut entrainer un déséquilibre tectonique local, une modification de la pression du sous-sol, des tremblements de terre, des glissements de terrain, etc. Aux États-Unis, certains scientifiques pensent que plusieurs séismes seraient liés à une forte activité de fracturation hydraulique dans certaines régions américaines. Certains ont affiché plus de 5,5 sur l’échelle de Richter.

On a donc aussi une contamination des sols, des nappes phréatiques, des circuits d’eau potable, mais aussi des réserves d’eau et éventuellement des réserves aqueuses. Même la biodiversité locale et environnante est menacée, notamment certaines espèces dépendant des eaux de surface ou de la stabilité des sols pour vivre.

Par ailleurs, plusieurs analyses menées aux États-Unis ont permis de constater que la fracturation hydraulique entraine également des conséquences sanitaires pour les populations locales et environnantes, notamment des perturbations endocriniennes et des maladies hormonales chez les personnes exposées aux différents agents chimiques. Certaines inquiétudes portent même sur des grossesses difficiles et des nouveau-nés avec un poids insuffisant.

Vers une fracturation sans danger ?

Actuellement, les États-Unis figurent parmi les rares pays à continuer la fracturation hydraulique, contrairement à de nombreux autres pays où cette pratique est devenue interdite. Mais les industriels n’ont pas baissé les bras, et tentent par tous les moyens de trouver des alternatives « plus écologiques » permettant une fracturation sans danger. Dans tous les cas, cela resterait une fracturation, et donc une fragilisation des sous-sols, aussi verte soit-elle.