Référendum en Italie sur les forages offshore

Une première

Officiellement, plus aucune concession offshore de pétrole et de gaz n’a été attribuée depuis 2006. Ceux-ci ont été accordés pour une période de trente ans, renouvelable pour dix puis cinq ans. En 2015, dans le cadre de la loi Sblocca Italia (« Déblocage Italie »), qui visait à libérer l’économie de certaines contraintes réglementaires, le gouvernement de Matteo Renzi a levé ces délais et les a remplacés par une frontière géologique imprécise : les entreprises peuvent désormais opérer « jusqu’à l’épuisement du gisement, dans le respect des normes de sécurité et d’environnement ».

« Energies alternatives »

Les partisans du « Oui » au référendum du 17. Le mois d’avril souligne les risques pour l’environnement. Ils ont formé plusieurs associations connues sous le nom de No Triv (abréviation de trivella, mot italien pour « forage ») et sont préoccupés par les risques que pose la présence de puits de production offshore, notamment pour la conchyliculture. Selon leurs chiffres, 76% des enquêtes menées dans les zones de forage montrent des niveaux de pollution supérieurs aux normes acceptées. Mais au-delà de cette lutte objective, les écologistes veulent axer le débat sur un nouveau modèle de développement plus équilibré et moins dépendant des combustibles fossiles.

Risque d’abstention

Cependant, cette consultation comporte un danger : une abstention pourrait amener toutes les parties concernées à s’entendre. Si le quorum de 50 % des électeurs inscrits n’est pas atteint, le référendum est déclaré nul et non avenu. Le gouvernement de Matteo Renzi le calcule en se référant à des « consultations inutiles ». Le groupe qu’il dirige, le Parti démocratique (centre-gauche), conseille ouvertement aux Italiens de rester chez eux le jour des élections.