Effets de l’exploitation du gaz de schiste au Canada

Compte tenu de l’augmentation récente de la mise en valeur du gaz de schiste en Amérique du Nord, le public exprime de sérieuses inquiétudes quant aux risques associés à l’exploitation de cette ressource. Après avoir fourni quelques informations générales sur le gaz de schiste et sa production, cette étude examinera certains des impacts environnementaux de l’exploitation du gaz de schiste au Canada

Quels sont les risques environnementaux liés à l’exploitation du gaz de schiste ?

Les paragraphes qui suivent donnent un aperçu de certains risques environnementaux de l’exploitation du gaz de schiste au Canada.

Effets sur les ressources en eau

La quantité d’eau consommée dans l’exploitation du gaz de schiste est généralement faible par rapport aux débits annuels totaux des eaux de surface. Cependant, de grandes quantités d’eau sont nécessaires sur de courtes périodes (de quelques semaines à quelques mois), ce qui pourrait poser des problèmes lors de certaines périodes de pointe annuelles. Comme l’indique le Conseil des académies canadiennes (CAC) :

Les problèmes peuvent survenir pendant la période la plus sèche de l’année, lorsque la demande pour de nombreuses utilisations de l’eau est la plus élevée, ou pendant la période la plus froide, lorsque les eaux de surface sont en grande partie gelées et que le débit actif est faible, ou encore pendant les périodes critiques, lorsque les niveaux d’eau sont élevés pour assurer l’accès aux habitats importants.

Effets sur la qualité de l’air

Le développement du gaz de schiste peut entraîner une augmentation locale de la pollution atmosphérique, la population vivant à moins d’un kilomètre du site étant particulièrement touchée. Dans certaines villes américaines, le smog a augmenté après le début de la production de gaz de schiste.

Effets sur le sol

Le gaz de schiste nécessite la construction de plus de plates-formes et le forage de plus de trous que ce qui est nécessaire pour produire la même quantité de gaz conventionnel. L’exploitation du gaz de schiste se fait dans des zones boisées et les terres doivent être défrichées pour permettre la construction de plateformes de forage et d’autres infrastructures. On estime qu’au Québec 5. 000 hectares de terres seraient nécessaires pour exploiter pleinement le gaz de schiste de la formation d’Utica, située entre Montréal et Québec.

Le défrichement des forêts pourrait fragmenter les écosystèmes et créer des zones de transition entre des habitats perturbés et intacts. Ces deux phénomènes peuvent perturber la structure et le fonctionnement des écosystèmes et, en même temps, modifier l’environnement physique et la disponibilité des ressources auxquelles la faune a accès.

Le potentiel économique de l’exploitation du gaz de schiste et le fait que le public surveille de près l’impact environnemental de ces activités et exprime de vives inquiétudes continueront à stimuler la recherche et l’étude de l’impact environnemental du gaz de schiste.

Nous tenons à préciser que ces quelques paragraphes ne sont que quelques extraits de l’impact engendrées par l’exploitation du gaz de schiste. Pour de plus amples informations, veuillez consulter le site.  http://www.parl.ca/